14.000 personnes ont pris le départ ce dimanche dans le bois de Vincennes à Paris pour les 2 courses Odyssea. Une grand évènement caritatif dont la totalité des inscriptions (175.000 euros) financera la lutte contre le cancer du sein et sera versé à l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif. En 2009, à travers plusieurs courses en France, l'association a pour ambition de collecter 300.000 euros !
J'avais participé à cette course il y a 3 ans. En 2006, nous n'étions que 5.000 et on courait aux côtés... de l'actrice-X Oksana (qui cependant était toute à légitime pour parler de seins). Depuis, l'évènement a pris de l'ampleur et s'est pipolisé : on y croise maintenant Nikos A., Harry R. et Roselyne B. (entre autres).
Cette année, j'y suis retourné répondant à l'invitation d'Olivier Maurel de Danone Communities (Volvic, de Danone, est un des sponsors).
J'ai bien couru et je me suis bien amusé. Pourtant, c'était mieux avant. Pourquoi ? En 2006, il y avait aussi beaucoup de dons venant en complément des inscriptions : grâce au site de don en ligne de l'Institut Curie. Cette possibilité de donner en ligne avant ou après la course n'existe plus.
C'est bien dommage car les donations en ligne pour des causes connaissent un véritable essor. C'est Barack Obama qui a installé Internet comme le vecteur privilégié des campagnes modernes de collecte de fonds. Lors de la campagne présidentielle 2008, l’équipe Internet de M. Obama a placé des boutons « donate » (faire un don) partout sur le site. Très efficaces, les boutons ! Réseau social + appel à des petits dons = gros pactole. Barack Obama a réuni 500 millions de dollars de dons via Internet !
3 millions de donateurs ont fait 6,5 millions de donations en ligne, ce qui a permis de réunir ce demi-milliard de dollars. Il y a eu 6 millions de dons inférieurs à 100 dollars (80 dollars en moyenne).
Alors, en France, la collecte de dons en ligne : c'est pour quand ?
P.S : oui, je sais il y a Charitic.fr et Izi-collecte. Il y a aussi les outils de pots commun : Commonbox, Paypettes (que PayPal France teste depuis 1 an et qui sera bientôt en déploiement mondial), Cochon et Leetchi. C'est un bon début.
Demande d'aide
Plus qu'un commentaire, pouvez-nous aider à monter une collecte de fonds en ligne pour créer un centre de santé
Rédigé par : ELIAS | 12 novembre 2011 à 13:55
@Fred: merci d'être passé par ici et d'avoir apporté ton point de vue. Tu as raison, il reste beaucoup de travail pour améliorer la communication de mobilisation autour des grandes causes. Mais c'est possible ! J'y crois.
Rédigé par : Jean-Christophe Capelli | 12 janvier 2010 à 13:44
je ne peux "malheureusement" :-( que confirmer les propos d'Eric (Salut Eric !) sur le retard pris en France mais surtout sur le manque de vision des organisations via ce nouveau mode de collecte. Au delà des outils existants de collecte online...ce sont des hommes et des femmes qui les utilisent, les mettent au service de la cause, mobilisent les potentiels donateurs, les félicitent, les incitent à faire plus, les sensibilisent...pour collecter mieux et PLUS !
Bref, c'est toute une organisation ET des outils à mettre en place pour réussir. 14 000 personnes et "seulement" 175 000 euros collectés c'est un peu du gâchis (en terme de collecte uniquement) vs au bas mot les 600 à 800 K€ qui pourraient être collectés sur une telle opération.
Optimus (http://www.optimus.fr/ ) que j'ai le plaisir de diriger est prêt à relever le gant ...mais fait-on boire quelqu'un qui n'a pas soif ? Ca arrive...:-)
Rédigé par : Fred Fournier | 12 janvier 2010 à 12:57
@Eric de la Broise : merci beaucoup pour votre commentaire et votre éclairage !
Rédigé par : Jean-Christophe | 05 octobre 2009 à 12:32
Bonjour,
L'article montre bien que le secteur associatif français a un certain retard dans le passage vers le web par rapport à ses voisins anglo-saxons. 85 % de la collecte se fait encore par chèque en France.
Mais il faut comparer ce qui est comparable : Barack Obama a pu collecter en ligne en s'appuyant sur une équipe ultra-organisée, des moyens considérables, un leader très charismatique et surtout des ressorts culturels pour la philanthropie qui sont très différents de ce qu'on connaît en France. N'oublions pas que 500 000 associations en France ont moins de 5 000 euros de budget annuels, que le gros de leur financement se fait par les adhésions, et que les Français aiment beaucoup moins à "s'afficher" en tant que philanthropes. Donc la formule "Réseau social + appel à des petits dons = gros pactole" ne fonctionne pas automatiquement.
Rédigé par : Eric de la Broise | 05 octobre 2009 à 10:14