Jean-Christophe Capelli

Movo : envoyer et recevoir de l'argent par téléphone mobile

Les jeunes de moins de 25 ans envoient en moyenne 65 SMS par mois (Source : M6 Mobile). Soit 2,5 fois plus de « kestufai koi29 ? » que la moyenne des utilisateurs de téléphone mobile plus agés. Pour certains observateurs, c'est la mort de l’orthographe en général, de la grammaire en particulier et du passé composé en très particulier. Je ne suis pas de cet avis : nous assistons plus simplement à l'émergence des nouveaux usages sociaux de demain.

Que font donc encore nos jeunes « screenagers » avec leur téléphone mobile ? Les djeunz sont des nomades, ils utilisent le téléphone comme une plateforme de communication leur permettant d’accéder à l’information. Ils écoutent de la musique en ligne, jouent, chatent, lisent les derniers potins sur Végastar ou Korn, échangent des bons plans. Tout ça sur un petit écran ? Oui... Et ça ne les dérange pas ? Non ! Vous avez déjà vu la taille d’une PSP ? Et bien voilà.

Ces usages multiples du téléphone mobile ne sont pas près de diminuer : pour preuve, la Caisse d’Epargne vient de présenter sa dernière innovation : Movo, un système de transfert d’argent de personne à personne par téléphone mobile. Une première en France.

Movo permet, à ceux qui ont plus souvent un téléphone mobile dans la main que des espèces, de transférer de l’argent de manière sécurisée, de leur compte bancaire à celui d’une autre personne. Idéal, pour rembourser immédiatement un ami qui a accepté de vous avancer l’argent pour un ciné ou un resto ! Un SMS à envoyer et le tour est joué.

La blogosphère émue fête la naissance de Movo : Moi Aussi, PPC , Antoine, Olivier. Pour s'incrire à Movo, c'est par ici.

La « longue traîne » du crédit

La « longue traîne », c’est un modèle économique analysé par Chris Anderson , le rédacteur en chef de Wired Magazine.

Chris explique que les produits qui font l’objet d’une faible demande, ou qui n’ont qu’un faible volume de vente, peuvent collectivement représenter une part de marché égale ou supérieure à celle des best-sellers, si les canaux de distribution proposent suffisamment de choix. C’est par exemple le cas d’Amazon dont 25% du chiffre d’affaires est réalisé grâce à la vente de livres introuvables ailleurs. L’essentiel des ventes du libraire en ligne est constituée de livres de « fond de catalogue » et non de best-sellers comme on pourrait le penser.

La « longue traîne » est un marché potentiel, rendu accessible par les possibilités d’Internet. Qu’en est-il du marché du crédit bancaire ? Y-a-t-il une « longue traîne » du crédit ? Bien sur. Le Sénat a publié en mars 2006, un rapport sur l’accès des ménages au crédit . Ce rapport évalue la « longue traîne » du crédit, c'est-à-dire les emprunteurs solvables mais atypiques à 15% du marché bancaire actuel (sur la base d’une étude britannique du Cabinet Mercer).