La « longue traîne », c’est un modèle économique analysé par Chris Anderson , le rédacteur en chef de Wired Magazine.
Chris explique que les produits qui font l’objet d’une faible demande, ou qui n’ont qu’un faible volume de vente, peuvent collectivement représenter une part de marché égale ou supérieure à celle des best-sellers, si les canaux de distribution proposent suffisamment de choix. C’est par exemple le cas d’Amazon dont 25% du chiffre d’affaires est réalisé grâce à la vente de livres introuvables ailleurs. L’essentiel des ventes du libraire en ligne est constituée de livres de « fond de catalogue » et non de best-sellers comme on pourrait le penser.
La « longue traîne » est un marché potentiel, rendu accessible par les possibilités d’Internet. Qu’en est-il du marché du crédit bancaire ? Y-a-t-il une « longue traîne » du crédit ? Bien sur. Le Sénat a publié en mars 2006, un rapport sur l’accès des ménages au crédit . Ce rapport évalue la « longue traîne » du crédit, c'est-à-dire les emprunteurs solvables mais atypiques à 15% du marché bancaire actuel (sur la base d’une étude britannique du Cabinet Mercer).
Une grande partie de la population, à qui l’on pourrait prêter sans trop grands risques, reste solvable. Parmi ces emprunteurs potentiels, on retrouve les jeunes adultes, les artisans ou encore les intérimaires. Pour pouvoir servir le marché de la « longue traîne » du crédit, les banques actuelles (ou de nouveaux entrants…) devront, à mon sens, faire preuve d’innovation bancaire en matière de gestion du risque pour améliorer les 2 points suivants :
- Les banques accordent une importance très forte à la stabilité de l’historique des demandeurs. Ainsi, les clients qui ont connu des périodes d’instabilités dans leur vie professionnelle ou personnelle se retrouvent exclus du crédit.
- Certains critères de « scoring bancaire » apparaissent comme trop restrictifs : de nombreuses demandes ne passent pas le stade de la simulation de crédit. Les systèmes de scoring des banques sont paramétrés pour répondre favorablement aux demandes de crédits émanant des clients « standard» (revenus constants, stabilité professionnelle, présence d’un apport personnel).
Je suis convaincu que les Réseaux Sociaux, la Gestion de la Réputation sont la clé des innovations de rupture à venir. Nous travaillons sur ces sujets au sein du BarCampBank. Si vous avez des idées à apporter : rejoignez-nous !
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