Le Gartner enfonce le clou. Gartner Group, célèbre firme de consulting et de recherche dans le domaine de la technologie s'est pris d'une passion récente : prédire la banque de demain. L'exercice est périlleux, mais le Gartner s'en sort très bien.
Et on les sent même "chaud-bouillant", au Gartner. Ils ont déjà annoncé que, à horizon 2010, les plateformes de "social banking" détiendront 10% du marché mondial des prêts et du conseil financier aux particuliers (Cf mon analyse de mars 2008 à propos de cette étude).
Et c'est reparti pour un tour en ce moment même, à Cannes, où les esprits les plus brillants du Gartner discutent des "Steps for Survival for Financial Services Organisations in the Downturn" à l'occasion du "Gartner Symposium/ITxpo 2008".
Autrement dit "les étapes pour la survie des organisations de services financiers face à la récession". Le compte-rendu des travaux du Gartner est savoureux en particulier ce conseil d'Alistair Newton, pour lequel je ne résiste pas à une petite traduction de derrière les fagots :
"Traitez vos clients comme des innovateurs grâce aux réseaux sociaux [...]. La prochaine innovation sera le rapprochement entre les réseaux sociaux et les réseaux sociaux financiers (FSN - Financial Services Networks) [...] pour créer une nouvelle forme de relation financière qui permet à ses membres non seulement de partager de l'information mais également de se prêter de l'argent entre membres en se passant de l'intermédiaire habituel : le banquier."
C'est très exactement l'activité de FriendsClear, la start-up dont je suis le co-fondateur : le prêt entre particuliers. Nous sommes persuadés que l'échange monétaire est la prochaine étape des média sociaux.
Si vous voulez rejoindre nos 500 premiers membres, c'est par ici.
@Frederic: mais quelle bonne idée ! Le champ des possibles est si vaste. Ah, quel bon début de week-end :)
Rédigé par : Jean-Christophe | 08 novembre 2008 à 11:48
Et à quand un service de b2b lending entre des PME en trésorie positive et celles avec besoin en fonds de roulement à financer ?
Apparemment le Gartner n'a pas encore découvert toute la richesse du p2p venture :-)
Rédigé par : FredericBaud | 07 novembre 2008 à 15:55
@Sebastien: oui, créer une plateforme comme Prosper revient à encourager l'activité régulière de prêteur. Et seul un banquier peut prêter à titre habituel. Donc Prosper travaille avec un banquier (la Web Bank de l'Utah). Il en va de même dans tous les pays du monde !
@Pascal : merci pour vos encouragements ! Et merci également pour votre inscription à FriendsClear ! La plateforme que vous appelez de vos vœux est en préparation : nous sommes en train de la bâtir, ouverture en 2009. Et pour cela, nous travaillons avec un banquier qui intervient comme facilitateur (règlementation bancaire oblige).
P.S : totalement en phase avec vous sur le besoin croissant d'Investissement Socialement Responsable en lieu et place des bonnes vieilles SICAV. J'en ai parlé ici http://moourl.com/i0pnv
Rédigé par : Jean-Christophe | 06 novembre 2008 à 20:40
y-a-t-il un problème juridique en France pour empêcher de faire comme Prosper, c'est-à-dire trouver directement sur le site les prêteurs ? (Je pose mon annonce de recherche d'argent et mon projet, les prêteurs font des bids à x% d'intérêt, etc.)Car si on demande à ses amis (j'ai fait l'expérience), ceux qui prêtent sortent leur chèque directement, sans passer par un tiers. Ou on n'ose pas demander...
Rédigé par : Sébastien Burlet | 06 novembre 2008 à 19:49
Intéressant l'article dont vous traduisez une partie.
Pour en venir à Friendsclear, l'idée est bonne et comme vous j'imagine que demain verra l'éclosion d'un système bancaire alternatif basé sur un réseau social. En attendant, je suis inscrit chez vous, et ... si je veux prêter, je n'ai pas forcément d'amis, de proches susceptibles d'être intéressés (soit d'emprunter soit de passer par votre plateforme).
Question: est-ce que vous n'avez pas songé à fonctionner, sur un mode similaire à Kiva, avec des emprunteurs et leurs projets et des prêteurs, chacun n'ayant pas forcément quelque chose en commun si ce n'est un projet, une volonté de participer à quelques choses plutôt qu'une sicav lambda, etc.
Rédigé par : Pascal Rauma, Finland | 06 novembre 2008 à 18:50