Jean-Christophe Capelli

Et si l'on profitait de la crise pour repenser le crédit et le financement de projets ?

Les périodes de crise sont propices à l'innovation, y compris en matière d'argent. LCI l'a bien compris et a entièrement consacré son émission "Plein Ecran" à l'argent et à la finance 2.0 : crédit de particulier à particulier et financement de projets en P2P (peer-to-peer) ont été mis à l'honneur.

L'émission de Cédric Ingrand a parlé d'argent, de crédit, d'investissement et pourtant, aucun banquier n'était présent sur le plateau. Et oui, pourquoi faudrait-il toujours passer un banquier pour financer un projet ?  Et si l'on faisait autrement ? La crise a montré des signes évidents de faiblesses structurelles dans le domaine de la finance avec des lourdes conséquences en matière économique et sociale.

Et si l'on écoutait le point de vue d'entreprises nouvelles qui permettent des modes de financement alternatifs ? LCI a présenté 3 entreprises dont le point commun est de mettre directement en relation ceux qui ont besoin d'argent avec des internautes qui sont prêts à les financer, sans passer par une banque.

Invités de l'émission : Arnaud Poissonnier (Babyloan), Jeremy Oinino (Koeos/CapAngel) et Jean-Christophe Capelli (FriendsClear)

L'émission est diffusée sur LCI le samedi 17 janvier à 17h10, le dimanche 18 à 12h10, mardi 20 à 16h10.

Si vous avez raté l'émission, vous pouvez revoir le podcast ici.

Suivez ces 3 entreprises sur leur Twitter : BabyLoan, Koeos/CapAngel, FriendsClear

Comment fonctionne Kiva ?

Qu'est-ce que le crédit de particulier à particulier ? Voilà bientôt 3 ans que je tiens ce blog pour faire connaitre les prêts P2P.  Depuis février 2006 (c'est le lancement de Prosper qui m'a donnée l'idée d'ouvrir ce blog), j'ai écrit près de 115 billets, répondu à 3000 commentaires. Ai-je convaincu ? Je l'espère.

Mais je crois que jamais je n'arriverai à aussi bien à résumer ce qu'est le social lending que cette vidéo qui présente le fonctionnement de Kiva.org. Elle a été réalisée par Kieran Ball, qui a quitté son job au Crédit Suisse Londres pour rejoindre Kiva. Pour expliquer à ses amis pourquoi il quittait un job confortable pour se lancer dans cette étrange aventure, Kirean a réalisé cette fantastique vidéo que je vous invite à diffuser largement ! Cerise sur le gateau : la bande-son déchire :)

P.S Pour voir la vidéo en plein écran, cliquez sur les 4 petites flèches centrifuges (oui, centrifuges...) en bas à droite

Re-PS : Excellente année 2009 ! Mention spéciale à mes groupies préférées, c'est bon d'être aimé.

A Fistful Of Dollars: The Story of a Kiva.org Loan from Kieran Ball on Vimeo.

Danone Communities s'essaye avec succès à la finance solidaire

Le saviez-vous ? Les pays d'Afrique de l'Ouest importent d'Europe une grande partie du lait qu'ils consomment (sous forme de lait en poudre) alors que c'est dans leurs régions que sont regroupés les principaux cheptels d'Afrique. Oui, on marche sur la tête...

Mais bon sang, il faudrait valoriser la production locale de lait frais, à un prix compétitif par rapport aux produits importés. Cela peut être viable économiquement. Il faudrait essayer, tenter localement des expériences, soutenir les entrepreneurs qui essayent de créer des petites unités de fabrication de produits laitiers.

Oui, il faut faire quelque chose. C'est ce que se sont dit les grands chefs de Danone : collecter le lait, investir dans des usines, transformer le lait en bons produits frais (miam, miam) et le vendre auprès des consommateurs (merci le marketing), ils savent faire.

Alors ils ont créé Danone Communities. C'est un fonds qui investit de l'argent à travers le monde dans des entreprises sociales comme la "Laiterie du Berger" de Bagoré Bathily, un jeune vétérinaire sénégalais, dont l'entreprise permet de contribuer à améliorer la situation des populations Peuls en leur apportant une source de revenus réguliers. Comme le projet de Bagoré Bathily, chaque projet sélectionné par le fonds doit être rentable et présenter un solide business plan. Ce n'est pas de la charité. C'est de la finance,  mais solidaire.

J'ai échangé ce matin avec Bagoré Bathily (via Skype) lors d'une rencontre organisée par Danone Communities. Il nous a dit que Danone lui avait apporté une participation financière mais aussi des compétences (experts Danone dans le domaine de la qualité, du marketing, de la production, de la commercialisation). J'avais l'impression d'entendre le patron d'une start-up parler de ses Business Angels !

Mais plus fort, vous aussi chers lecteurs vous pouvez investir aux côté de Danone dans la start-up sociale de Bagoré Bathily et dans plusieurs autres projets (comme "1001 fontaines" au Cambodge). Car Danone Communities, c'est en fait une SICAV dont vous pouvez acheter des parts par l'intermédiaire de votre banquier. C'est ça la finance solidaire !

Lors de la séance de questions, j'ai demandé à Emmanuel Marchant (le DG de Danone Communities) s'il avait l'intention d'aller encore plus loin, par exemple à l'aide d'une plateforme de prêt peer-to-peer qui permettrait aux internautes de prêter à des entrepreneurs sociaux à travers le monde. Ma question ne l'a pas surpris et il a indiqué explorer cette voie. J'espère pouvoir apporter prochainement ma contribution à ces réflexions : si Danone se met à la finance 2.0, tout devient possible !

LeWeb'08 : les tendances

Xing founder and his baby at LeWeb (Le Web'08),
1ère mise en ligne par jeanxtof

Oui, il faisait froid dans les superbes locaux du "104" (mais que pouvait-on attendre d'une ancienne morgue relookée bobo ?). Oui, le wifi ne fonctionnait pas (mais a-t-on déjà vu une conférence où le wifi fonctionne vraiment ?). Sur ces 2 points la Perfide Albion a raison.

En revanche, ce qui a (fort heureusement) échappé à la plume acerbe des critiques anglais,  c'est que les buffets étaient totalement indigents (mais a-t-on jamais vu un anglais se préoccuper de la qualité de la nourriture qu'il ingurgite ?).

Tous ces petits défauts, on s'en moque. Comme chaque année, LeWeb,  c'est la Foire au slip de l'internet, le Saint-Jacques de Compostelle du Web 2.0. Tout cela dans une ambiance interstellaire de réunion de co-proprios . Oui, un étrange phénomène grégaire de mâles geeks (souvent) bedonnants (la geekerie c'est un paradigme encore très masculin).

Et généralement, on y entend vraiment n'importe quoi. Le bon plan, c'est de détecter les signaux faibles parmi cette soupe primitive. Au milieu des plus grosses bullshiteries et des discours ronflants des marchands, j'ai relevé pour vous -en marge des conférences- deux des principales émergences (vu de ma fenêtre):

1) Le recours au réseau social pour se financer

"C'est une autre tendance, plus en profondeur, mais réelle. Elle part d'un constat : s'il est ou sera plus difficile de dénicher des financeurs avec un gros chèque, pourquoi ne pas monter des réseaux en ligne de micro-financeurs, orientés autour d'un même projet? Plusieurs projets avancent sur cette voie du "micro" et devraient être prometteurs" (Laurent Dupin, Libération.fr)

Pour en savoir plus : ce que j'en dit au Billaut Show, ce qu'en dit RWW France

2) Le marketing conversationnel au service des marques

Tara Hunt l'a annoncé (pinkomarketing), HSBC l'a subi (affaire facebook, boycott HSBC), quelques banques audacieuses ont commencé à le mettre en pratique (Vancity Change Everything, GCE Bénéfices Futur), de dynamiques start-up l'ont facilité (Feedback, UserVoice, GetSatisfaction) : le point de bascule est enfin atteint.

Les marques prennent désormais part aux conversations les concernant au sein des réseaux sociaux !

"un discours très positif autour de l'écoute client, du dialogue, du marketing conversationnel. Mais [...] on comprend que le changement culturel qu'implique le passage au marketing conversationnel est compliqué au sein [de] groupe[s] connu[s] avant tout pour [leur] marketing produit push push push !" (Cédric Deniaud)

"“We no longer learn marketing in books but rather by being sensitive, by listening to people online and becoming part of the conversation" Georges-Edouard Dias (L’Oréal) cité par Sandrine Plasseraud de l'agence conversationelle "We are social".

Alors, discutons !

C'était LeWeb'08, à vous les studios :)

FriendsClear sur 100% Mag ce soir

FriendsClear passe à la télé ! M6 nous fait les honneurs d'un reportage sur le prêt familial et amical au cours de son émission people et consumériste : 100% Mag.

Il est vrai que les petits prêts entre amis (le surnom français du prêt P2P ou peer-to-peer) est un vrai sujet tendance, très anti-crise.

Pour les emprunteurs, le prêt direct entre particuliers donnent un accès à un crédit low-cost. Accès au crédit, car en cette période de credit crunch, le P2P est une alternative au financement bancaire. Low-cost, car le microcredit de particulier à particulier redonne du pouvoir d’achat : il est moins cher qu’un crédit bancaire (votre oncle ne pas vous facturer près de 21% d'intérêts comme le ferait un organisme de crédit à la consommation...).

Pour les prêteurs, ce microcredit est une nouvelle forme d’épargne, un investissement socialement responsable qui leur permet de prêter directement à d'autres acteurs économiques pour les aider à réaliser leurs projets. Investissez dans la vraie vie des vrais gens !

Et qu'on y réfléchisse : le prêt familial et amical est un simple retour aux mécanismes traditionnels de financement.  Se prêter de l’argent au sein d’une famille, d’une communauté est la plus ancienne forme de crédit au monde (que faisaient les agriculteurs au sein d'un village ?). Cerise sur le gâteau, le prêt familial et amical est l'anti subprime : prêteur et emprunteur sont en relation directe, il n'y a pas de montage compliqué.

Qu'est qu'il y a de plus social que la relation de confiance forte qui se crée entre prêteur et emprunteur qui signent une reconnaissance de dette avec l'aide de FriendsClear ?

P.S :  Pour revoir l'émission 100% Mag où Estelle Denis présente les prêts entre amis, cliquez sur la vidéo ci-dessous.

Re-P.S : Pour effectuer des petits prêts entre amis avec FriendsClear, c'est par là

Comment lutter contre le surendettement et mieux responsabiliser les acteurs du crédit à la consommation ?

J'apporte mon soutien entier et enthousiaste au projet de loi du Sénateur Marini visant à protéger les consommateurs les plus fragiles face au crédit.

Cependant, le Sénateur ne doit pas s'arrêter en si bon chemin. Ses propositions sont insuffisantes et devraient être accompagnées de 2 chantiers qui m'apparaissent prioritaires :

1) Mieux éduquer financièrement nos concitoyens

Il convient d'éduquer les futurs consommateurs en les formant dès le plus jeune âge à la gestion d'un budget familial. On ne parle jamais d'argent à l'école. Résultat, nos concitoyens souffrent d'illettrisme financier. C'est cette malheureuses ignorance qui permet aux maisons de crédit de vendre des crédit revolving dans les allées des supermarchés. Le marketing bancaire fait le reste : le crédit est habilement déguisé en une bien innocente "réserve d'argent" pour mieux convaincre le chaland.

2) Mettre en place un fichier central des crédits accordés

Contrairement à une idée largement répandue, il n'existe en France aucun fichier centralisant l'ensemble de vos dettes. Incroyable mais vrai, les banques ne savent combien de crédits vous avez déjà souscrit ! Si vous allez à la Société Générale demander de l'argent, elle ignore que vous avez déjà emprunté chez Cofidis !

Chaque mois, il y a près de 15000 dossiers de surendettement déposés auprès des commissions de la Banque de France. Pour lutter contre ce fléau, l'idée d'un fichier central (appelé "fichier positif") fait son chemin.

Le législateur doit agir pour que les ménages les plus fragiles ne soient pas asphyxiés par de nouveaux crédits proposés par des banques ignorant tout du niveau d'endettement réel de leurs clients. Il faut obliger les banques à consulter obligatoirement le fichier central avant d'accorder un nouveau prêt. Ainsi, les banques ne pourront plus dire : '"nous ne savions pas".

Gartner : les réseaux sociaux financiers arrivent

Le Gartner enfonce le clou. Gartner Group, célèbre firme de consulting et de recherche dans le domaine de la technologie s'est pris d'une passion récente : prédire la banque de demain. L'exercice est périlleux, mais le Gartner s'en sort très bien.

Et on les sent même "chaud-bouillant", au Gartner. Ils ont déjà annoncé que, à horizon 2010, les plateformes de "social banking" détiendront 10% du marché mondial des prêts et du conseil financier aux particuliers (Cf mon analyse de mars 2008 à propos de cette étude).

Et c'est reparti pour un tour en ce moment même, à Cannes, où les esprits les plus brillants du Gartner discutent des "Steps for Survival for Financial Services Organisations in the Downturn" à l'occasion du "Gartner Symposium/ITxpo 2008".

Autrement dit "les étapes pour la survie des organisations de services financiers face à la récession". Le compte-rendu des travaux du Gartner est savoureux en particulier ce conseil d'Alistair Newton, pour lequel je ne résiste pas à une petite traduction de derrière les fagots :

"Traitez vos clients comme des innovateurs grâce aux réseaux sociaux [...]. La prochaine innovation sera le rapprochement entre les réseaux sociaux et les réseaux sociaux financiers (FSN - Financial Services Networks) [...] pour créer une nouvelle forme de relation financière qui permet à ses membres non seulement de partager de l'information mais également de se prêter de l'argent entre membres en se passant de l'intermédiaire habituel : le banquier."

C'est très exactement l'activité de FriendsClear, la start-up dont je suis le co-fondateur : le prêt entre particuliers. Nous sommes persuadés que l'échange monétaire est la prochaine étape des média sociaux.

Si vous voulez rejoindre nos 500 premiers membres, c'est par ici.

Les prets entre particuliers sur RFI

"En pleine tourmente financière, un site français FriendsClear permet de développer et sécuriser les prêts entre particuliers. S’inspirant de la pratique de la « tontine » dans les communautés asiatiques et africaines, ce nouvel outil permet aussi de contourner les établissements bancaires.

Pionnier du crédit entre particuliers, le site internet britannique Zopa permet depuis 2005 aux internautes de se prêter de l’argent en ligne, à des conditions plus intéressantes que les banques. Zopa a déjà fait des petits en Italie, au Japon et aux U.S.A. La formule, vantée sur le site, est simple : « Le prêteur propose de l’argent ; l’emprunteur emprunte de l’argent ; tout le monde est content"

C'est ainsi que Radio France Internationale, présente le sujet qu'elle a consacré au prêt de particulier à particulier au cours de l'émission Accents d'Europe

L'excellent podcast de l'émission peut être ré-écouté ici

La radio aime bien FriendsClear : RTL, France Culture, France Info.

Au secours, les taux d'intérêt sont devenus fous !

Les difficultés actuelles du système capitaliste sont imputables à des transaction massives d'actifs immatériels (actions, obligations, produits structurés) en totale déconnexion avec les volumes de marchandises réellement échangées dans la vraie vie.

Ces transactions purement financières ont été rendues possibles par un recours massif à l'emprunt. La dette des agents économiques (vous, moi, votre entreprise, votre banquier, l'État) a atteint un niveau inégalé au cours des 5 dernières années. Et si la machine s'est emballée (en Europe, aux Etat-Unis, partout), c'est parce que les prêteurs ont été attirés par de juteux rendements, de bons taux d'intérêt.

Des taux d'intérêts ? Mais pourquoi y a t-il des taux d'intérêts élevés ? Pourquoi certains crédits à la consommation (de type revolving) coûtent-ils plus de 21% d'intérêt, le seuil de l'usure ? Ne faudrait-il pas mieux privilégier le vrai capital productif, tiré du commerce légitime et totalement bannir les taux d'intérêt arbitraires ?

Ces valeurs (pas de taux d'intérêt) existent dans toutes les traditions religieuses. On pourrait s'en inspirer et insuffler une pensée renouvelée dans nos pratiques de la finance. Que disent les traditions religieuses ?

"Ne donne point ton argent à intérêt"(Lévitique 25:37. Position de la tradition catholique jusqu'à Saint Thomas d'Aquin inclus).

"Tu pourras tirer un intérêt de l'étranger mais tu n'en tireras point de ton frère" (Deutéronome 23-20. Position de la tradition juive).

"Dieu a rendu licite le commerce et illicite l’intérêt" (verset 275 de la 2ème sourate du Coran. Position de la tradition musulmane).

Cette approche éthique et humaniste de l’investissement, qui a cruellement fait défaut dans la période récente n’est pas l’apanage des religions. Le sens de l’équité, la redistribution des richesses et l’enrichissement par le bon capital productif tiré du commerce réel sont des principes éthiques universels.

Réfléchissons ensemble... Etes-vous d'accord avec ces quelques principes éthiques et de bon sens ?

C'était la semaine de l'épargne solidaire...

L'épargne solidaire, j'en ai parlé à mon banquier. Il ne connaissait pas. C'est vrai qu'en ce moment mon banquier a un peu la tête ailleurs...

Dommage, car n'est-il pas temps d'investir autrement ?

Investir autrement peut prendre plusieurs formes :

- placer son argent dans des fonds éthiques (pas d'argent pour les fabricants d'armement ou les cigarettiers),

- privilégier les banques ou les valeurs boursières ayant une approche de développement durable,

- prêter directement à d'autres particuliers pour les aider à réaliser leurs projets et à améliorer leur existence.

Et oui, il faudrait que notre épargne soit enfin investie dans la vraie vie des vrais gens. Je préfèrerais que mes modestes économies servent à financer Mlle Benchetrit qui veut ouvrir un restaurant de couscous à Argenteuil plutôt qu'à financer des hedge funds !

L'économie sociale et solidaire, c'est aussi un bon moyen de lutte pour l'égalité et pour le développement de nos quartiers populaires.

La bourse monte, la bourse baisse. La vie continue. C'était la semaine de l'épargne solidaire...

Comment obtenir un crédit quand on n'a pas de revenus réguliers ?

Les temps sont durs pour ceux qui veulent emprunter. Les banques sont devenues plus réticentes à accorder des crédits. Et on ne prête qu'aux riches, dit le proverbe. C'est bien connu.

J’ai un ami qui est designer free-lance : il a de bons revenus mais son banquier ne peut lui accorder facilement un crédit parce qu’il n’a pas de contrat de travail en CDI.

J'ai rencontré un ingénieur informaticien qui travaille comme consultant indépendant. Les entreprises lui font confiance et il ne manque pas de missions. Mais quand il est entre 2 contrats, il ne gagne rien et vit de ses économies. Il aimerait emprunter pour acheter un appartement. Et vous devinez quoi ? Et oui : difficilement possible !

Mais alors comment emprunter de l'argent si l'on est intérimaire, travailleur indépendant, intermittent du spectacle ou encore entrepreneur aux revenus irréguliers ? Autant de professions considérées par les banques comme de très mauvais candidats au crédit...

Quelques trucs et astuces peuvent faciliter les démarches :

Se tourner vers des établissements spécialisés dans le crédit plus souples avec les emprunteurs que les banques classiques, habituées aux revenus fixes. Je conseille de prendre contact avec la NEF, le Crédit Municipal.

Il est indispensable de préparer son emprunt longtemps à l'avance. Moins votre profession est considérée comme fiable, plus il est nécessaire d'apporter de garanties. Ainsi, il est recommandé de pouvoir justifier de revenus suffisants sur les 3 ou 4 dernière années sans trop d'incidents de parcours. Un compte épargne régulièrement alimenté est le bienvenu puisqu'il fait a preuve de la capacité du client à mettre de l'argent de côté. En effet, un apport important (au moins 30% du montant du prêt) peut donner l'impulsion à un banquier frileux.

Vous avez appliqué ces bons conseils et vous restez toujours fâché avec votre banquier ?

Il reste une dernière solution : vos amis, votre famille. Grâce à Internet, cette solidarité ancestrale que constitue le prêt entre particuliers revient sur le devant de la scène. C'est pour faciliter le prêt de particulier à particulier que j'ai créé le site FriendsClear.

FriendsClear vous aide à convaincre un membre de votre famille (ou un ami) de vous prêter de l'argent. Friendsclear fournit des services qui vont rassurer votre prêteur quand vous lui demandez de vous avancer la somme dont vous avez besoin : nous vous aidons à vous mettre d'accord sur le montant exact du prêt, sa durée, le taux d'intérêt éventuel. Nous vous aidons à signer une reconnaissance de dette entre vous. Nous vous accompagnons, comme un coach financier, tout au long de la vie du prêt.

La reconnaissance de dette, le calendrier des paiements, le rappel des échéances : tous ces outils fournis par FriendsClear vous mettront sur le bon chemin du prêt entre particuliers !

En direct de Finovate 2008

Suivez en direct les démos des 24 entreprises les plus innovantes du moment en matière de banque et de finance. Détendez-vous, c'est par ici: Finovate 2008 live coverage.

My own coverage, in english langage is available through my Twitter @JCCapelli .

Finovate 2008 : pendant les soldes, les innovations continuent

Je pars à New-York pour participer à la conférence Finovate 2008, dont c'est la seconde édition cette année. Organisée par l'excellent Jim Bruene, l'éditeur du réputé Online Banking Report, cet évènement va réunir en une seule journée tout ce que l'argent connaît de web 2.0 et de radicalement nouveau !

24 des entreprises les plus disruptives du moment présenteront leurs innovations : prêt de particulier à particulier (P2P), finance personnelle & recommandations communautaires, outils pour améliorer son pouvoir d'achat,...

Parmi les entreprises présentes, celles qui retiendront tout particulièrement mon attention seront : Lending Club, Loanio, Mint, Wesabe, BillShrink et Boulevard R (liens).

L'an dernier, j'avais été invité comme "prominent blogger". Je n'ai toujours pas bien compris ce que cela voulait dire (ça avait l'air flatteur, genre "influent dans son quartier"). Cette année, il sera marqué sur mon badge : "Jean-Christophe Capelli, FriendsClear, Blogger & CEO". Je ne suis pas peu fier.

Par les temps qui courent, une réunion d'entrepreneurs qui veulent changer la banque et la finance, au coeur même de Manhattan, j'aime bien l'idée...

Pendant les soldes à Wall Street, les innovations continuent. C'est l'Amérique, petit.

P.S : Pour suivre l'ambiance en direct live, connectez-vous à mon Twitter, je bloguerai mardi 13 depuis l'épicentre du phénomène.

Ouverture du site FriendsClear

Le prêt de particulier à particulier devient plus facile en France avec l'ouverture du site FriendsClear.

Perte de confiance des particuliers vis à vis des banquiers "traditionnels", credit crunch, baisse du pouvoir d'achat : la liste des mauvaises nouvelles qui frappent les consommateurs est longue...

Emprunter à prix réduit va devenir très tendance. On sera là.

Les blogueurs parlent de l'ouverture de FriendsClear : Denis Vacher, Bertrand Dupperin, [EN] Wiseclerk (P2PBanking.com), Forum bancaire, Antoine Wintrebert, Cédric Bellenger, James Murph, Damien Van Achter, Jean-Dimitri Dewavrin, François Lamotte, L'échangeur. Le site consumériste offre de remboursement y va lui aussi de son sympathique article bien senti. Merci à tous !

Prêts entre particuliers, défense du pouvoir d'achat : même combat

 La défense du pouvoir d'achat est à la mode dans les média nous dit le Libération du weekend : "Pas un JT sans sa mère de famille qui remplit son chariot à l'économie, ni une émission sans sa chronique conso". Sur France 2, le transfuge Julien Courbet consacre même toute une quotidienne au pouvoir d'achat.

Dans ce contexte de rigueur économique, il était tout naturel que le prêt de particulier à particulier intéresse les média. Avant même son lancement, FriendsClear, le service de gestion de prêt entre particuliers dont je suis le co-fondateur a vu se pencher de nombreuses bonnes fées médiatiques sur son berceau :

En ces temps parfois difficiles pour emprunter à sa banque, Jérôme Jadot (France Info) a monté un reportage sur les prêts entre particuliers. Le sujet a été diffusé le 7 août, à 8h20, horaire très bien exposé, comme on dit dans les agences de com'. Un ami banquier traditionnel m'a avoué s'être
coupé pendant son rasage matinal en entendant la (mauvaise) nouvelle (pour lui). Pas de banquier = moins de frais bancaires, s'est-il dit en pensant à sa marge.

C'est ensuite Julien Pelletier (France2) qui a consacré ce reportage aux emprunts entre particuliers lors du journal de 13h00 (Journaux/Édition nationale/Mercredi 13 aout). On est beaux à la TV !

La presse quotidienne régionale n'a pas été en reste, Sandrine Cazan-Vallard, de La Nouvelle République ayant enquêté sur le terrain des forums parlant d'argent et publié cet article décrivant bien la vraie vie des vrais gens.

Hier, c'était au tour de Rue89, sous la plume de Lise Barcellini d'y consacrer un article très documenté  avec une baseline (comme on dit dans les agences de com) qui me plait beaucoup : "Fâché avec votre banquier ? Il reste vos amis. Grâce au web, la pratique du prêt entre particuliers renait en marché prometteur".

Allez, encore un effort, l'année prochaine chez Oprah :)

Note à moi-même n°1 : penser à ouvrir le site FriendsClear au public, les clients attendent.
Note à moi-même n°2 : C'est ça que les agences de com' à la sauce web 2.0 appellent le "buzz" ? Penser à demander à des amis blogueurs travaillant en agence de com'.