Jean-Christophe Capelli

The future belongs to the emotional Web

"The rise of the emotional web" by Yossi Vardi should be a a fascinating session during LeWeb'09.

With Real-Time-Web (most sucessful examples are Twitter and Facebook's newsfeed) users receive information as soon as it is published by its authors.

Due to the Real-Time-Web, "Internet is now all about the emotional layer" says Vardi. This remark echoes some of the concerns about the speed of information and Twitter articulated by Paul Virilio  last summer in this [FR] article. Let's quote Virilio (a French philosopher best known for his writings about technology):

"[Real-Time-Web and Twitter brings immediacy]. Immediacy is the opposite of information. Take Iran. At the very point empathy became real, Michel Jackson died and it was all over. The death of the King of Pop is celebrated universally and instantly. Then Iran is expelled from the realm of the immediate". Translation: TonyMcNeill.

Following this article, there have been reactions against Virilio from some pro-Twitter French bloggers (e.g. Fabrice Epelboin, Martin Lessard and Narvic).

Yes, we all know that Virilio is wrong regarding Twitter. "Twitter is not about information (the nature of tweets are often spontaneous comments quickly sketched that are reflected upon at a later point or are pointers to more developed reflection (e.g. in blog posts) says TonyMcNeill in this essay.

IMHO, these reactions focusing on the Twitter vs Information controversy reveal a misunderstanding about Paul Virilio's work. Virilio has been writing on speed and information since...1995 (get a look at "Cyberspace Alarm") and is still working on it (watch this [FR] interview -in French).

According to Paul Virilio, real time is prevailing over real space. "Today the globalization and universalization of screens promote synchronization across emotions of millions of people. We turn to the synchronization of general affect. That is to say to a community of synchronized emotions, and it's the instantaneity, ubiquity and immediacy of information that has made this possible. We now live in a community of collective emotions ".

I am not a fan of Virilio's techno-pessimism (the main axis of his research) but regarding speed of information I think he is totally right. We are so used to living in our timescale that when we start living in a world that is functioning on a Real-Time-Web- basis we are bound to be disoriented... for a while.

Disoriented ? I hope that Yossi Vardi will give us some clues during LeWeb'09 and his session on "the rise of the emotional web"!

Comment collecter des fonds en ligne ?

14.000 personnes ont pris le départ ce dimanche dans le bois de Vincennes à Paris pour les 2 courses Odyssea. Une grand évènement caritatif dont la totalité des inscriptions (175.000 euros) financera la lutte contre le cancer du sein et sera versé à l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif. En 2009, à travers plusieurs courses en France, l'association a pour ambition de collecter 300.000 euros !

J'avais participé à cette course il y a 3 ans. En 2006, nous n'étions que 5.000 et on courait aux côtés... de l'actrice-X Oksana (qui cependant était toute à légitime pour parler de seins). Depuis, l'évènement a pris de l'ampleur et s'est pipolisé : on y croise maintenant Nikos A., Harry R. et Roselyne B. (entre autres).

Cette année, j'y suis retourné répondant à l'invitation d'Olivier Maurel de Danone Communities (Volvic, de Danone, est un des sponsors).

J'ai bien couru et je me suis bien amusé. Pourtant, c'était mieux avant. Pourquoi ? En 2006, il y avait aussi beaucoup de dons venant en complément des inscriptions : grâce au site de don en ligne de l'Institut Curie. Cette possibilité de donner en ligne avant ou après la course n'existe plus.

C'est bien dommage car les donations en ligne pour des causes connaissent un véritable essor. C'est Barack Obama qui a installé Internet comme le vecteur privilégié des campagnes modernes de collecte de fonds. Lors de la campagne présidentielle 2008, l’équipe Internet de M. Obama a placé des boutons « donate » (faire un don) partout sur le site. Très efficaces, les boutons ! Réseau social + appel à des petits dons = gros pactole. Barack Obama a réuni 500 millions de dollars de dons via Internet !

3 millions de donateurs ont fait 6,5 millions de donations en ligne, ce qui a permis de réunir ce demi-milliard de dollars. Il y a eu 6 millions de dons inférieurs à 100 dollars (80 dollars en moyenne).

Alors, en France, la collecte de dons en ligne : c'est pour quand ?

P.S : oui, je sais il y a Charitic.fr et Izi-collecte. Il y a aussi les outils de pots commun : Commonbox, Paypettes (que PayPal France teste depuis 1 an et qui sera bientôt en déploiement mondial), Cochon et Leetchi. C'est un bon début.

Mon banquier, la crise et moi

"Toutes les réponses aux questions que vous n'osez pas poser à votre conseiller bancaire"... C'est avec audace, la promesse que nous fait Olivier Magnan dans son tout nouveau livre, publié aux Editions du Moment.

Pari tenu ! Ce livre, pratique et volontiers provocateur nous aide à mieux comprendre la crise et à en tirer le meilleur parti. Le livre nous dévoile également les secrets du fonctionnement d'une banque en expliquant de quoi est faite la sauce avec laquelle notre banquier nous mange.

En répondant aux questions même les plus indiscrètes, Olivier Magnan fait œuvre de pédagogie sur le métier et ses pratiques. C'est une démarche salutaire : il est temps que les banquiers fassent preuve d'un peu plus de transparence vis à vis de leurs clients en nous expliquant, enfin, la réalité de leur (dur) métier.

Quand à nous, profitons de cette période troublée, où le banquier est en quête de sens par rapport à son utilité dans la société, pour renouer le dialogue avec lui. Mais à notre avantage cette fois. La relation client-banquier, longtemps asymétrique, est en train de changer. Nous sommes désormais mieux informés, le consommateur qui sommeille en nous a repris le pouvoir. Nous ne nous en laissons plus compter. La banque reste l'un des derniers lieux de mystère. Il faut que cela change. Avec courtoisie et respect, dialoguons : "combien ce produit bancaire me coûte-t-il vraiment ?", "Combien vais-je vraiment économiser si je suis votre conseil ?".

Le livre d'Olivier Magnan apporte sa contribution à cette démarche de transparence et nous permet de mieux comprendre ce qui se dit, se pense et se fabrique de l'autre côté du guichet. Pour tout cela, Monsieur Magnan, merci ! Et bravo pour avoir eu la hardiesse de consacrer plusieurs pages de votre ouvrage à une forme alternative de banque : le crédit de particulier à particulier, dont FriendsClear est le pionnier en France.

Pour en savoir plus, vous pouvez écouter cette interview d'Olivier Magnan sur France Info. A écouter également son interview sur RMC ou cette autre interview sur RND.

Et pour commander le livre en ligne, c'est par ici !

Pourquoi les banquiers sont nuls

Les banquiers sont affublés de tous les maux en ce moment : "Ils plombent l'économie, ils méprisent leurs clients". Charge en règle contre les banquiers dans le dernier n° de L'Express. On frôle la démagogie voire le populisme.

Dans l'opinion publique, le mal est déjà fait. Il sera intéressant de suivre comment les banques vont reprendre la parole après un tel jeu de massacre.

D'autant que le désintérêt des consommateurs pour la publicité traditionnelle s'accroit. Il faudra autre chose que le discours habituellement ronflant des marques pour regagner la confiance des clients. L'heure est à la transparence, à la construction du dialogue avec les consommateurs. Les banquiers vont-ils enfin s'intéresser au web 2.0 ? Quelques signaux faibles l'indiquent ici et là. A suivre...

LeWeb'08 : les tendances

Xing founder and his baby at LeWeb (Le Web'08),
1ère mise en ligne par jeanxtof

Oui, il faisait froid dans les superbes locaux du "104" (mais que pouvait-on attendre d'une ancienne morgue relookée bobo ?). Oui, le wifi ne fonctionnait pas (mais a-t-on déjà vu une conférence où le wifi fonctionne vraiment ?). Sur ces 2 points la Perfide Albion a raison.

En revanche, ce qui a (fort heureusement) échappé à la plume acerbe des critiques anglais,  c'est que les buffets étaient totalement indigents (mais a-t-on jamais vu un anglais se préoccuper de la qualité de la nourriture qu'il ingurgite ?).

Tous ces petits défauts, on s'en moque. Comme chaque année, LeWeb,  c'est la Foire au slip de l'internet, le Saint-Jacques de Compostelle du Web 2.0. Tout cela dans une ambiance interstellaire de réunion de co-proprios . Oui, un étrange phénomène grégaire de mâles geeks (souvent) bedonnants (la geekerie c'est un paradigme encore très masculin).

Et généralement, on y entend vraiment n'importe quoi. Le bon plan, c'est de détecter les signaux faibles parmi cette soupe primitive. Au milieu des plus grosses bullshiteries et des discours ronflants des marchands, j'ai relevé pour vous -en marge des conférences- deux des principales émergences (vu de ma fenêtre):

1) Le recours au réseau social pour se financer

"C'est une autre tendance, plus en profondeur, mais réelle. Elle part d'un constat : s'il est ou sera plus difficile de dénicher des financeurs avec un gros chèque, pourquoi ne pas monter des réseaux en ligne de micro-financeurs, orientés autour d'un même projet? Plusieurs projets avancent sur cette voie du "micro" et devraient être prometteurs" (Laurent Dupin, Libération.fr)

Pour en savoir plus : ce que j'en dit au Billaut Show, ce qu'en dit RWW France

2) Le marketing conversationnel au service des marques

Tara Hunt l'a annoncé (pinkomarketing), HSBC l'a subi (affaire facebook, boycott HSBC), quelques banques audacieuses ont commencé à le mettre en pratique (Vancity Change Everything, GCE Bénéfices Futur), de dynamiques start-up l'ont facilité (Feedback, UserVoice, GetSatisfaction) : le point de bascule est enfin atteint.

Les marques prennent désormais part aux conversations les concernant au sein des réseaux sociaux !

"un discours très positif autour de l'écoute client, du dialogue, du marketing conversationnel. Mais [...] on comprend que le changement culturel qu'implique le passage au marketing conversationnel est compliqué au sein [de] groupe[s] connu[s] avant tout pour [leur] marketing produit push push push !" (Cédric Deniaud)

"“We no longer learn marketing in books but rather by being sensitive, by listening to people online and becoming part of the conversation" Georges-Edouard Dias (L’Oréal) cité par Sandrine Plasseraud de l'agence conversationelle "We are social".

Alors, discutons !

C'était LeWeb'08, à vous les studios :)

France : fascination pour l'inertie ?

Je ne sais pas vous, mais j'ai comme l'impression que mes concitoyens ont une facheuse tendance à l'inertie. Oh, certes, on débat autour du téléchargement sur Internet, on manifeste dans les ports, sur les routes et devant les ministères.

Toute cette colère (de part et d'autre) n'a pour but que de cristalliser de veilles rentes. La rente des maisons de disques, la rente des salariés de professions en profonde mutation (pêcheurs, taxis, transports routiers, notaires, banques..),... Le monde a changé, qui le leur dira ?

Et s'y l'on arrêtait de s'affronter et que l'on profitait de cette énergie pour se mobiliser ENSEMBLE ?

Les diables sont sortis de leurs boîtes et l'on ne les y fera plus rentrer. C'est la fin des énergies fossiles, la fin des marques, la fin des monopoles. C'est l'émergence de nouvelles puissances démographiques et commerciales, c'est l'essor de nouveaux paradigmes permis par banalisation de l'accès à Internet haut débit, c'est l'avènement de nouveaux modèles de gouvernance, l'arrivée de nouvelles relations à l'argent.

Et vous savez quoi ? Au rythme où le changement se développe en ce moment, mon fils de 11 mois pourra à la fin de sa vie jeter sur les conceptions que nous avons de l'univers et des hommes le même oeil curieux mais globalement incompréhensif que le regard que vous, mes lecteurs, portez en 2008 sur l'Antiquité ou le Moyen-Age.

A vous de jouer ! Rejoignez-nous le samedi 28 sur le toit de la Grande Arche ("d'en haut, on voit plus loin") pour l'OpenCampParis1. L'entrée est gratuite.

Et si vous ne pouvez pas venir à Paris ce jour-là, lisez les propositions (PDF) d'une de mes muses : Jean-Michel Planche. Si vous vous intéressez au monde de la banque et de l'argent, vous devriez lire la page 12 de son projet de société (PDF) !

De la créativité pour 15 ans

John Chambers [EN] se lâche. John est le grand patron de Cisco. Depuis qu'il est là, le cours de l'action se porte mieux, merci. John n'est vraiment pas un Bisounours. Quand il prend un ton docte et assène quelques réflexions personnelles, on l'écoute.

En France, sa récente interview au Financial Times (ici [EN] et là [EN]) est passé inaperçue, mais dans le monde anglophone, les commentaires révérencieux et flatteurs vont bon train.

Selon John, nous serions au début d'une phase de créativité dont les effets, notamment en matière de productivité, dépasseront les effets du boom Internet de la fin des années 90. Cette phase de créativité va selon lui durer entre 10 et 15 ans.

Les technologies et les usages "Web 2.0" qui redonnent le pouvoir aux consommateurs vont progressivement être introduites dans le monde de l'entreprise. La faculté de connecter ensemble les collaborateurs des entreprises avec les clients et les fournisseurs via les réseaux sociaux va permettre aux entreprises de réaliser des travaux à des vitesses d'exécution encore inimaginables il y a quelques annéees. La productivité va croître fortement.

Sacré John, tu nous a bien fait rigoler avec cette interview. On ne rit pas de toi. Oh, non. On rit avec toi. Parce que chez nous, on est persuadés que tu as raison !

Via le toujours intelligent (et suisse roman) blog d'Eric Bugnon. Article original de Kevin Allison et Richard Waters à San Francisco et de Francesco Guerrera à New York. Publié dans le FT du 15 juillet 2007.

Des clients débités 2 fois...

A l'heure où sonne la fin des monopoles en France, la Française des jeux campe sur ses privilèges. Et commet des erreurs de débutant : elle a prélevé 2 fois la carte bancaire des joueurs en ligne.

C'est un ami qui m'a raconté sa mésaventure. Et il n'est pas le seul : TOUS les joueurs qui se sont servis de leur carte bancaire les 7 et 8 juillet pour créditer leur compte Française des jeux ont été prélevés 2 fois sur leur compte en banque... Lorsque mon ami s'est plaint au service client, on l'a pris de haut : "une telle erreur informatique est impossible, mon bon monsieur". Oui, mais impossible n'est pas Française (des jeux) !

Comme des milliers d'autres joueurs, mon ami a été victime d'un bug informatique du serveur de cartes bancaires à qui la Française des jeux sous-traite ses transactions.

Ceux qui ont fait une grosse mise et sont partis sereinement en vacances ont du souci à se faire : les intérêts débiteurs de leur découvert de 4 jours les attendent sagement à la banque, dès leur retour... (l'erreur n'a été réparée que le 11 juillet).

Le prêteur et sa femme

Le prêteur et sa femme (1514, musée du Louvre, Paris) par Quentin Metsys (Flandres, 1465-1530)

Prix des Internautes pour les finances solidaires

 

Ensemble, aidons au développement de nouveaux circuit financiers, durables et solidaires !

Finansol met en place, du 4 au 24 juin, le "Prix des Internautes pour les finances solidaires". Ce prix a pour but de nous faire découvrir l’épargne solidaire et les différents projets que ces nouveaux circuits financiers ont permis d'aider.

Votez pour votre projet préféré parmi ceux proposés dans chacune des 4 catégories : vous ferez une bonne action et, cerise sur le gateau, vous serez  peut-être l'heureux gagnant d'un sympathique  « panier éthique » composé de différents lots (baskets et vêtements biologiques, chocolats équitables, ...).

Pour voter , c'est par ici.

P.S : J'ai voté pour "bébés en vadrouille", "la petite reine", "solidarité nouvelles face au chomage" et "l'école Atla". Le système de vote électronique est sympa, ça nous change des présidentielles et des législatives ! (enfin, pas tant que ça : l'agence de com' enchanteresse qui co-organise le concours est très proche de notre Président). Allez-y de ma part, c'est pour la bonne cause.

Crédit immobilier : l'illusion fiscale

Déduire les intérêts de ses emprunts immobiliers... Vieux fantasme fiscal dont rêvent encore nos concitoyens (après en avoir taté jusqu'en 1997), belle promesse électoraliste du candidat Sarkozy et... mesure totalement inefficace comme l'apprennent pourtant par coeur les étudiants en 1ère année de sciences économiques.

"Ces aides donnent l'illusion aux ménages d'être plus solvables et augmentent la demande de logement; mais compte tenu de la faible élasticité de l'offre de logement [...], cette demande supplémentaire nourrit les hausses de prix" rappelle l'économiste Thomas Piketty.

"L'enjeu est aujourd'hui d'inventer de nouveaux moyens d'actions ciblés permettant de relancer la construction de logements, en particulier pour les plus mal logés".

Alors pourquoi ce chèque inutile de 5 milliars d'euros, qui ne fera que subventionner le juteux marché des transactions immobilières qui n'a vraiment pas  besoin d'un coup de pouce ?

Actualisation au 7 juin : la mesure sera un crédit d'impôt qui bénéficiera à tous les propriétaires de leur résidence principale (et pas seulement aux primo-accédants). Le dispositif est plafonné à 20% des intérêts d'emprunt dans la limite de 1500 euros par an et par couple (750 euros pour un célibataire). Ce plafond sera "familialisé" : il augmente avec le nombre d'enfants au foyer (100 euros supplémentaires par personne à charge). La mesure sera valable durant les 5 premières années du prêt seulement.

Billets de banque en euros : les 2 signatures sont valides

Ce week-end, un ami nous montre un billet de 10 euros qui l'intrigue. La signature est... différente.

Au lieu de celle habituellement rencontrée, c'est cette autre signature qui figure sur son fameux billet :

... Et le billet de passer de mains en mains dans le restaurant, où tout le monde s'extasie devant cette (apparente) étrangeté.

Je me dois alors d'intervenir auprès de l'assemblée des convives afin d'indiquer que les 2 signatures sont parfaitement valables.

Quand l'Euro a été introduit le 1er janvier 2002, le président de la Banque Centrale européenne (BCE) était Wim Duisenberg, en poste depuis juillet 1997. Tous les billets d'Euros qui ont été imprimés à ce moment là, portent sa signature.

En novembre 2003, la BCE a eu un nouveau président, qui est le français, Jean-Claude Trichet. Tous les billets imprimés depuis fin 2003 portent donc la signature de M. Trichet (sa signature ressemble au diminutif "Jo". Non, ce n'est pas elle !).

Certes, le fait que la date figurant sur les billets n'ait pas changé (2002) pourrait surprendre. Cette date correspond à la date de dépôt des droits d'auteur du billet (l'artiste autrichien Richard Kalina). L'année de fabrication des billets n'est imprimée nulle part, c'est comme cela !

Si vous voulez en savoir plus sur les billets de banque en euros et leurs signes de sécurité. La Banque Centrale Européenne les décrit très clairement ici.

Twingo Concept + iPod : le monde du mashup n'en finit pas de grossir !

Le mashup (FR, EN), c'est le principe de mettre en place une application web qui est en fait la réunion de plusieurs applications déjà existantes. Une sorte de (re)mix 2.0... Comme l'étonnant site Housingmaps qui combine les petites annonces immobilières de Craiglist avec les cartographies de Googlemaps.

Par analogie, et parce que je trouve cela amusant, j'appellerai également "mashup" l'ensemble des applications d'usage autour du sympathique iPod :

• iPod + Nike
• iPod + Twingo Concept

Et oui, l'iPod s'est découvert un nouveau périphérique : une voiture, la Twingo Concept ! Ce véhicule, qui préfigure à 90% la prochaine Twingo qui sera lancée en 2007, embarque plusieurs équipements multimédia, dont... un dock iPod.

Et puisqu'il s'agit d'un (re)mix, d'un mashup, sur le site Twingo Concept vous pouvez créer (et sauvegarder en ligne) une oeuvre originale en mixant vous-même des musiques et des séquences vidéo.

Harnacher le pouvoir de la masse anonyme

5000 personnes ont pris le départ ce dimanche dans le bois de Vincennes à Paris pour la course-marche Odyssea. Une grande course caritative organisée par l'Institut Curie au profit de la lutte contre le cancer du sein : la totalité des inscriptions à la course financera le programme de recherche, soit la modique somme de 50 000 euros ! (il y a aussi beaucoup de dons venant en complément des inscriptions. Faites un don en ligne).

Trottinant gentiment mes 5 km, arborant tout étonné un joli  petit dossard n° 2007 (un présage que l'année prochaine sera une bonne année pour moi ?), je n'ai pu m'empêcher de penser que tout cela était très pinko : 5000 personnes vêtues de  T-shirts roses venant financer une bonne cause, c'est vraiment cela le pouvoir de la masse anonyme !

Mise à jour le 13.10.2006 : La Caisse d'Epargne Ile de France Paris, qui était sponsor de l'évènement, annonce aujourd'hui que c'est 100 000 euros qui ont finalement été collectés. Un grand merci pour votre implication active et sportive ! Rendez-vous l’an prochain encore plus nombreux !

Inefficacité de l'action politique : la faute à la complexité ?

Il est des moments rares dans la vie où la compagnie de gens savants vous enrichit et vous amène à la réflexion.

Aujourd'hui, j'ai connu ce moment à l'occasion de ma participation au jury d'admission en 1ère année d'une très chic école de commerce parisienne. Invité à représenter "le monde de l'entreprise", j'ai épaulé deux enseignants au sein du jury faisant passer les oraux.

Ce concours d'entrée étant réputé drainer les esprits étudiants les plus brillants, les enseignants rivalisent d'ingéniosité quand aux sujets à traiter par les candidats. Lors de la première partie de l'oral, les candidats sont invités à commenter un texte avant que nous ne les bombardions de questions.

L'un des membres du jury étant un éminent professeur d'histoire-géographie, il a retenu comme sujet un court extrait du best-seller américain de Jared Diamond "Effondrement, comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie". L'ouvrage est très récent et vient juste d'être traduit en langue française.

A partir de l'exemple de la disparition de la société de l'Ile de Pâques au début du XVIIème siècle, Jared Diamond indique que ce qui est arrivé aux pascuans est "une métaphore, un scénario du pire, une vision de ce qui nous guette peut-être".  La destruction environnementale de l'île de Pâques par sa propre société préfigurerait, selon Jared Diamond, l'avenir de notre propre civilisation. Cela fait froid dans le dos...

Mais ce qui m'a le plus étonné, c'est lorsque notre ami géographe m'a calmement expliqué entre deux candidats, que le père Jared Diamond se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'à l'os. Notre iconoclaste géographe français soutien mordicus une autre théorie...

Selon lui, si les pascuans ont disparu, c'est que leur société est devenue si complexe qu'elle en est devenue ingérable. Leurs chefs prenaient des décisions dont ils ne pouvaient pas prédire les conséquences favorables... ou néfastes. Et nous autres, pauvres contemporains du XXIème siècle, serions en train de vivre la même aventure. Ce serait la principale raison de l'inefficacité de l'action politique dans notre société actuelle.

Je ne suis pas rassuré : si l’administration Bush a réglé le problème Saddam Hussein sans régler le problème de la paix en Irak, si le chômage est au même niveau aujourd'hui en France qu'au début du 1er mandat électoral de Jacques Chirac, ce n'est pas dû à l'incompétence de nos représentants politiques, c'est notre société moderne qui est trop complexe.  Alors, que faire ?